Cela circule sur internet : “On vend un historique et on offre la voiture avec”.

Parmi les 131 lots dans la seule catégorie automobile, dispersés les 2 et 3 février, Artcurial présente pas moins de 5 Bugatti, 8 Citroën, 10 Lamborghini, 13 Porsche, 15 Ferrari. Voilà qui en jette assurément, dans un marché qui a connu une année euphorique après la crise sanitaire, et un petit ralentissement l’an dernier : “Aujourd’hui, il est en bonne santé”, estime M. Lamoure.

Pour le directeur général d’Artcurial Motorcars, “le marché des voitures est assez sûr, et il compte essentiellement des passionnés qui se préoccupent peu de l’évolution des tendances à la hausse ou à la baisse. Les voitures en très bon état se vendent très bien, à de très beaux prix, comme on l’a encore vu récemment aux États-Unis”.

California californienne

Artcurial se targue de présenter une vente pour “tous les goûts et tous les budgets”. Il est vrai que, cette année, on y trouve aussi bien une jolie Citroën Ami 6 de 1962 estimée entre 12 et 18 000 euros qu’une Ferrari California de chez California située entre 8,5 t 11,5 millions. Outre l’état actuel, ce qui fait qu’un client craque pour l’une ou l’autre de ces belles anciennes, “c’est l’historique, c’est ça qui fait la singularité d’une voiture”, dit Matthieu Lamoure. “Chez nous, on dit toujours que l’‘on vend un historique et on offre la voiture avec !’ ”.

Exemple ? Une Ferrari 275 GTB c’est bien, mais “lorsqu’elle a été livrée neuve en France en 1966 et a couru au Rallye du Var la même année, ce qui est rare”, et c’est encore mieux. Idem pour la provenance, comme la Porsche 911 S vendue neuve au champion français de ski Jean-Claude Killy en 1968, l’année même de son triple couronnement Olympique ! Quant à la Ferrari 250 GT California Spyder LWB (Long Wheel Base, châssis long), elle a été livrée neuve à Hollywood, ce qui en fait “l’une des rares California californiennes ! ”. Dans un état concours, certifiée par Ferrari, cette belle bleue est l’une des vedettes de la vente Artcurial Paris 2024.

Minute, “papillon” !

Cette année, la maison du 7 rond-point des Champs-Élysées Marcel Dassault a fait très fort, en alignant une paire de Mercedes-Benz 300 SL, en version portes “papillon” de 1955 (1,150-1,5 million d’euros) et en roadster de 1962 (1,3-1,4 millions d’euros). Parmi les belles locales de l’étape, on va du Tricycle De Dion Bouton 1897 à la sublime DS 21 ie cabriolet, l’un des 15 exemplaires à injection électronique (ie), extérieur Blanc-Cygne, intérieur rouge, pour une estimation entre 200 et 250 000 euros.

Et certaines sont uniques, tout simplement, comme cette Ferrari 400i très familiale commandée spécialement par Monsieur Marnier-Lapostolle, dont la société fabrique notamment le Grand Marnier, avec cette combinaison de couleur spéciale, extérieur “Grand Marnier”, prune, et intérieur cuir Cognac ! En état remarquable, cette Ferrari de 1985 utilisable au quotidien (60-80 000 euros) est l’une des originalités de cette grande vente. Et comme dit Hervé Poulain, commissaire-priseur, “130 voitures à adjuger, c’est un drôle de boulot ! ”.

Vente publique

Où Artucurial Motorcars au Salon Rétromobile – Hall 2.2, Paris Expo – Porte de Versailles, 75015 Paris artcurial.com

Quand 2 février et 3 février à 14h : Rétromobile 2024 by Artcurial Motorcars

3 février à 14h30 : Racing, Flying & Yachting