Dans le cadre de notre rôle de vous informer, nous publions ci-dessous un papier vu sur internet ce jour. Le propos est «voitures de collection».

Son titre (Si, si le VBCI de Nexter est bien à nouveau en piste… au Qatar) est parlant.

Le journaliste (identifié sous la signature d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres posts qu’il a publiés sur le web.

La date d’édition est 2023-03-05 21:00:00.

L’article source :

C’est un incroyable et inattendu retournement de situation. Selon plusieurs sources concordantes, on reparle très sérieusement du VBCI (Véhicule blindé de combat d’infanterie) fabriqué par Nexter au Qatar, qui avait pourtant ostensiblement tourné le dos à ce matériel français à partir de la fin de l’année 2019 au profit d’un éventuel achat du Boxer fabriqué par le partenaire du groupe français dans KNDS, Krauss-Maffei Wegman. Mais à la faveur du réchauffement des relations franco-qatariennes au plus haut niveau des deux États, le VBCI (blindé huit roues de 28 à 32 tonnes) au Qatar est réapparu dans les prévisions de l’industriel, spécialisé de l’armement terrestre, comme un prospect à nouveau sérieux. Le VBCI, qui n’a jamais encore été exporté, en avait été retiré en 2021.

Une nouvelle version proposée

En décembre 2017, c’était un contrat pourtant quasi gagné par Nexter et la France. Le Qatar avait alors signé une lettre d’intention pour l’achat de 490 VBCI dans le cadre du programme Al Rayyan à l’occasion d’une visite d’Emmanuel Macron à Doha. Un contrat potentiel estimé à l’époque par l’Élysée à 1,5 milliard d’euros. Mais les relations entre le Qatar et la France se sont fortement dégradées à partir de 2018. La neutralité de Paris notamment dans le conflit qui a opposé le Qatar à ses puissants voisins (Arabie saoudite, Émirats arabes unis et Bahreïn) et la lune de miel entre la France et les Émirats arabes unis ont douché l’enthousiasme des Qatariens pour le VBCI.

Enfin, les déboires judiciaires en France du président du Paris-Saint-Germain (PSG), Nasser Al-Khelaïfi, un proche de l’émir du Qatar, n’ont pas contribué non plus à pacifier les relations entre les deux pays. Aussi, en dépit de ses efforts, l’ancienne ministre des Armées Florence Parly n’avait pas pu à la fin de l’année 2019 et au début de l’année 2020 relancer l’intérêt du Qatar pour le VBCI.

Si initialement Nexter proposait le VBCI avec une tourelle du norvégien Kongsberg associé à Thales sous la pression de Doha, ce n’est aujourd’hui plus le cas. Le VBCI proposé est proche de celui de la France avec une tourelle CTA 40 et équipée des missiles MMP de MBDA et d’un canon de 40mm de CTAI, filiale à 50/50 entre Nexter Systems et BAE Systems. Le VBCI MkI, version en service dans l’armée française, a été « combat proven » à de nombreuses reprises dans le cadre des opérations Serval, puis Barkhane notamment. Une vingtaine de VBCI est actuellement déployée en Roumanie depuis octobre afin de compléter les moyens tactiques du bataillon multinational basé à Cincu.

Réchauffement des relations entre Paris et Doha

Le réchauffement des relations entre la France et le Qatar s’est concrétisé par la visite de l’émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani à Paris. Après avoir assisté le 14 février à la triste défaite du Paris-Saint-Germain face au Bayern de Munich pour un match comptant pour la Ligue des Champions (8e de finale), l’émir a été reçu le lendemain par Emmanuel Macron à l’Élysée. Les deux chefs d’État, qui se sont félicités de l’approfondissement en cours du partenariat stratégique entre la France et le Qatar, sont convenus « d’intensifier le travail d’approfondissement de la relation bilatérale, en cohérence avec les visions 2030 de la France et du Qatar, dans le domaine économique et des investissements, ainsi que dans le domaine de la défense et de la sécurité ».

Les efforts de la France pour aider le Qatar à organiser une Coupe du Monde de football (du 20 novembre au 18 décembre 2022) sécurisée ont beaucoup contribué à renouer les fils d’une relation distendue entre les deux pays. Paris a effectivement souhaité apporter à travers les ministères des Armées et de l’Intérieur son soutien à Doha dans le cadre de la sécurisation de cet événement majeur (menace terroriste, neutralisation d’explosifs, hooliganisme, mouvements de foule, cyberattaques…) Ainsi, à la demande du Qatar, les armées françaises ont appuyé l’armée qatarienne dans cette mission.

Concrètement, trois détachements pour conseiller et assister les Qatariens, dont un dédié à la lutte anti-drones, ont été déployés. Des moyens anti-drones ont donc été mis en œuvre pour sécuriser l’espace aérien à l’abord des stades. Des policiers, des gendarmes et des pompiers ont été aussi déployés pour des missions de conseil et d’accompagnement voire également par un appui opérationnel au partenaire qatarien. Cet effort, dont le coût a été assumé par le Qatar, a entre autres permis de raffermir les relations distendues entre les deux pays.

Michel Cabirol

Bibliographie :

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Porsche 911 type 964.,Le livre Pour tous les pationnés.

Alpine, Le sang bleu.,Ouvrage .

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