Regardez cette information : Crash-tests. Comment la sécurité des voitures a évolué

Audi A4, BMW Série 3, Volkswagen Golf, Mercedes Classe C…découvrez en vidéo comment la sécurité de différents modèles en cas d’accident a évolué, génération après génération, à travers les crash-tests réalisés à l’époque.

Quand on découvre une voiture considérablement déformée après un choc, l’image est impressionnante. Il peut être difficile de réaliser les progrès effectués en matière de sécurité passive au cours des dernières décennies. Cà et là, on entend même dire que les boucliers composites des voitures modernes protègent moins bien les occupants que les pièces d’acier des générations antérieures. Mais quelques comparatifs suffisent pour se rendre compte du chemin parcouru. C’est ce que propose la nouvelle chaîne YouTube The Car Crash.

Des images qui parlent d’elles-mêmes

Chaque vidéo de la chaîne compile les crash-tests filmés des différentes générations successives d’un même modèle. Les images proviennent d’organismes de sécurité routière effectuant de telles évaluations comme Euro NCAP (Europe) ou l’IIHS (USA). Huit modèles vendus en très grand nombre sont présentés au moment où nous écrivons ces lignes parmi lesquels la Volkswagen Golf, la BMW Série 3, l’Opel Astra ou la Honda Accord.

Au fil d’innovations d’équipementiers et de constructeurs comme Volvo ou Mercedes, des équipements comme les ceintures de sécurité, les pré-tensionneurs de ceintures et les airbags se sont démocratisés. En parallèle, la construction des voitures s’est enrichie des pièces dont le design et les matériaux sont conçus pour absorber les chocs et dissiper l’énergie de ceux-ci, qu’il s’agisse de polymères (boucliers…) ou d’alliages (montants…). L’une des vidéos permet par exemple de comparer le test du choc frontal contre une barrière déformable décalée de 50 % sur le côté entre une Volkswagen Golf II des années 1980 et l’actuelle et huitième génération de la compacte allemande. Dans le premier cas, la partie avant de la voiture se plie en accordéon, compressant violemment le conducteur contre la colonne de direction et d’autres organes mécaniques. Dans le second, les déformations visibles s’arrêtent au niveau du bouclier avant et une multitude d’airbags se déploient pour limiter les dégâts subis par les occupants dans l’habitacle. Selon leur configuration, les tests sont réalisés à 50 km/h ou 64 km/h.

L’effet Euro NCAP

Quel que soit le modèle étudié, on observe une amélioration progressive de la protection des occupants et l’on note une nette progression sur les véhicules commercialisés à partir de la fin des années 1990 par rapport à la génération précédente. On peut rattacher cette étape à la publication des premiers résultats notés de l’IIHS (1995) et d’Euro NCAP (1997), qui ont permis au grand public de connaître les performances des véhicules disponibles sur le marché en matière de sécurité. Cet aspect est rapidement devenu important en termes d’images, et donc de ventes, pour les constructeurs qui n’ont pas tardé à réagir pour viser les scores les plus élevés. En 1997, la Volvo S40 fut la première voiture a obtenir 4 étoiles sur 4 chez Euro NCAP. En 2001, la Renault Laguna II y inaugura la 5^e étoile. L’organisme européen durcit ses critères de notation chaque année, poussant les constructeurs à améliorer sans cesse leurs véhicules. Pour ses 20 ans, Euro NCAP avait effectué un double crash-test très parlant pour comparer une Rover 100 de 1997 (la moins bien notée de ses premiers tests avec 1/4) et une Honda Jazz de 2015 (notée 5/5).

Toutefois ces dernières années, la place grandissante accordée à des assistances aussi diverses que l’aide au maintien dans la voie ou l’alerte de ceinture arrière non-bouclée rendent les résultats d’Euro NCAP de moins en moins lisibles. Mais une protection maximale en cas de choc demeure indispensable pour obtenir les cinq étoiles, une exigence sans laquelle les voitures pourraient être bien moins sûres aujourd’hui. A toutes fins utiles, on rappellera que les progrès effectués, si remarquables soient-ils, ne permettent en aucun cas de relâcher sa vigilance au volant. En 2021 rien qu’en France, près de 3 000 personnes avaient été tuées sur la route, et presque 70 000 blessées.

Media Image

Image

BMW

Tags