Que penser de ce texte : La voiture étouffe le Var, des citoyens ont tenté d’imaginer des solutions pour s’en passer

Notre équipe vient de remarquer cet article sur la thématique « voitures de collection ». Avec régal nous vous en diffusons l’essentiel ci-dessous.

Son titre (La voiture étouffe le Var, des citoyens ont tenté d’imaginer des solutions pour s’en passer) parle de lui-même.

Annoncé sous la signature «d’anonymat
», l’écrivain est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour d’autres encarts qu’il a publiés sur internet.

Le papier peut par conséquent être pris au sérieux.

Sachez que la date de parution est 2023-09-27 01:47:00.

Texte d’origine en question :

L es stylos s’agitent dans les mains, les post-it noircis d’encre volent dans tous les sens. La semaine dernière, les cerveaux des Dracéniens ont « bouillonné à l’unisson », se félicitait Nathalie Gonzales, vice-présidente chargée de la transition énergétique et du développement durable à Dracénie Provence Verdon agglomération (DPVA).

Et pour cause. Dans le cadre du plan climat (PCAET) initié en février, les citoyens soucieux de l’avenir de leur territoire ont planché pendant une petite heure, au pôle Chabran, sur les mobilités de demain.

Principal objectif: trouver comment réduire l’usage de la voiture, moyen de transport numéro un des habitants. Un travail « d’intelligence collective » au cours duquel les participants ont pu se glisser dans la peau de sept « personas »: retraité, famille nombreuse, étudiant, personne à mobilité réduite, etc.

Muni d’une carte du réseau de transport, chacun a tenté d’imaginer des solutions alternatives pour circuler efficacement en polluant le moins possible.

Un défi tout sauf simple. « On part de très, très loin », pointe Jézabel Bourgeois, une des participantes. Mais des idées ont tout de même émergé. Florilège.

Le vélo, l’impossible impasse

En Dracénie, elle ne fait pas franchement succès. La petite reine n’est utilisée quotidiennement que par 1,7% (source DPVA) des habitants de l’intercommunalité.

Les Varois n’aimeraient donc pas pédaler? « Il y a surtout un manque de pistes cyclables et des lacunes sur la continuité des circuits », admet Valériane Ottaviani, chargée de mission en mobilités durables à DPVA.

Les participants ont donc fait chauffer leurs méninges. Leur idée? Libérer de l’espace urbain, grignoté par la voiture, pour « garer les vélos ». « Il faut aussi penser à installer des bornes de recharge pour les bicyclettes électriques », soulevait-on.

Les idées sont belles mais les temps, eux, sont durs. Des aides à l’achat étaient réclamées: « Il faut aider les ménages modestes qui ne peuvent pas s’offrir un vélo de qualité, et encore moins un vélo électrique. » En effet, comptez en moyenne entre 1.500 et 2.000 euros pour pédaler à l’électron, d’après l’association de consommateurs UFC-Que Choisir.

Il n’en était pas fait mention, mais des aides d’État existent: le Bonus vélo, disponible jusqu’à la fin de l’année, propose de soutenir l’acquisition d’un vélo à hauteur de 300 à 2.000 euros, selon les critères. Et le Forfait de mobilités durables (FMD), qui « peut aller jusqu’à 800 euros par an et par salarié », selon le site du gouvernement.

Une application pour organiser ses déplacements

Connaissez-vous l’application Dracénie Mobilité? Elle « vous propose de consulter en temps réel la circulation des bus de notre réseau », détaille le réseau TedBus. Pratique.

Maintenant, imaginez cette même application tout-en-un: vélo, covoiturage, train, voiture, et bien sûr, bus. L’idée a fait l’unanimité lors des ateliers. « L’internaute serait conseillé sur le type de transport optimal à utiliser avec un calcul d’itinéraire, la disponibilité des zones d’intermobilité, l’achat de titres de transport, etc. », rêvaient déjà certains.

Pas de téléphone? Aucun problème. « Des personnes assisteraient les usagers sur place. » Sur place? Les Dracéniens ont décidément pensé à tout: « Pour qu’une telle application voie le jour, des pôles d’échanges multimodaux (PEM) devront être mis en place », lançaient-on avec lucidité.

Ces propositions sont-elles réalisables ? Une élue nous répond.

Responsable du pôle « mobilités » à Dracénie Provence Verdon agglomération (DPVA), Karine Alsters se dit « confortée » dans le chemin à prendre pour réduire l’empreinte carbone de la voiture sur le territoire.

Avez-vous été surprise par certaines propositions ?

Toutes les idées évoquées sont cohérentes avec notre orientation, à DPVA, visant à interroger nos modes de déplacements. Cela nous conforte dans la poursuite de notre politique, c’est rassurant.

Que pensez-vous des réflexions menées autour du vélo ?

Cela nous ramène au Plan de mobilité simplifié. Nous avons déjà étudié l’espace utilisé par l’automobile ou les équipements dédiés au stockage des vélos. Plusieurs modèles déjà utilisés aux Pays-Bas nous intéressent, comme les « gares à vélos ». Toutefois, il est encore prématuré de dire quelle option on va choisir.

Qu’en est-il de l’application sur les mobilités ?

C’est aussi une chose sur laquelle on travaille. Notre plus grosse difficulté est de trouver un modèle économique qui ne demande pas un investissement trop énorme. Il faut trouver des partenaires stables et sans subventions. Ce devrait être le cas pour une application d’autopartage et le déploiement de vélos en libre-service à Draguignan et Trans, tous deux devraient arriver courant 2024.

Taille réduite, tarif unique… Quelques mots sur les bus ?

C’est plus complexe… Pour la première partie, nous sommes en marché public. Ces marchés vont être repassés l’année prochaine, et un audit va être lancé. Tout est sur la table, dont la taille des bus. Ce n’est pas une idée délirante non plus. En ce qui concerne un tarif unique des transports en Dracénie, on en rêve tous. Mais c’est d’une complexité folle vu les multiples partenaires et le fonctionnement différent de chaque intercommunalité. La question mérite cependant d’être posée.

Réduire la taille des bus

Bien que le réseau TedBus « desserve toutes les communes » de la Dracénie – en circulation classique ou à la demande – le système reste perfectible.

D’abord, la flotte de véhicule. « Les bus sont trop gros, ils tournent la plupart du temps à vide », déplorait un groupe. Une des pistes envisagées serait donc de « réduire leur gabarit, sans compromettre l’accueil des vélos et des personnes à mobilité réduite ».

Vous avez dit coûteux? « Il est vrai que cela signifierait remplacer peu à peu l’ensemble de notre parc de véhicules. » Pas évident… Les horaires de passage étaient peu évoqués, bien qu’augmenter la fréquence des trajets le dimanche – « où la circulation des bus est presque inexistante » – ait été proposé.

Encore faudrait-il se retrouver dans le sac de nœuds qu’est TedBus, Zou et les bus à la demande. « Nous souhaiterions une communication plus claire et un billet type Pass Transport unique qui fonctionnerait pour tous les opérateurs sur l’ensemble du territoire. » C’est dit.

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