Cela circule sur le web : Depuis quinze ans, le prix des voitures de collection grimpe plus vite que la Bourse

Cet article, dont la thématique est « voitures de collection », vient d’être identifié sur internet, notre équipe est heureuse de vous en reproduire le contenu le plus notable dans cette publication.

Le titre suggestif (Depuis quinze ans, le prix des voitures de collection grimpe plus vite que la Bourse) est sans ambiguïté.

Présenté sous la signature «d’anonymat
», l’auteur est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour d’autres papiers qu’il a publiés sur le web.

Le texte a été publié à une date indiquée 2023-09-30 06:31:00.

Le montant total des ventes aux enchères de voitures par année
Le montant total des ventes aux enchères de voitures depuis près de 30 ans. Des chiffres qui ont véritablement explosé lors des derniers exercices. ©IPM Graphics

Tous les indicateurs à la hausse

Il n’empêche, certains chiffres sont susceptibles de séduire les (candidats-) investisseurs. Ainsi, l’indice HAGI, qui se base sur les ventes mondiales de 50 modèles sélectionnés – très haut de gamme : Ferrari F40, Bugatti Type 35, Mercedes-Benz 300 SL… – affiche une hausse de quelque 300 % sur les quinze dernières années ; ce qui représente une progression moyenne d’environ 11 % par an. Et l’augmentation a encore été plus sensible sur les derniers exercices. Le marché s’est, en effet, accéléré après le Covid, tout en se transformant : après une année 2020 qui a vu l’annulation de la plupart des événements et ventes aux enchères en présentiel, la relance s’est faite en mode « turbo » grâce, notamment, à la progression des ventes en ligne via des plateformes qui proposent à présent quotidiennement des centaines de modèles à quasiment tous les niveaux de prix.

En 2021/2022, 314 voitures ont été vendues dans le monde pour un prix dépassant le million de dollars, contre 194 durant l’exercice précédent.

Résultat : lors du dernier exercice (2021/2022) étudié par le guide annuel réalisé par Adolfo Orsi (1), qui est un peu la « bible » du secteur, le total des ventes mondiales de véhicules de collection (auxquelles il faut ajouter les ventes privées et les ventes par les marchands) a culminé à près de 1,930 milliard de dollars (près de 1,8 milliard d’euros), un montant quasiment multiplié par deux par rapport à l’exercice précédent (2020/2021). Et tous les indicateurs repris par le guide d’Adolfo Orsi pour 2021/2022 s’inscrivent en nette hausse, que ce soit le pourcentage de véhicules achetés (82 % des modèles mis en vente), le prix moyen (261 000 euros par voiture), le nombre de voitures dont le prix de vente dépasse un million de dollars (314 en 2021/2022 contre 194 en 2020/2021)… Sans oublier le record pulvérisé lors de la vente exceptionnelle en mai 2022 par Sotheby’s, d’une Mercedes-Benz 300 SLR Uhlenhaut de 1955 : 142 millions de dollars, soit quelque 135 millions d’euros.

Bref, c’est un peu la folie actuellement sur ce marché. À côté des passionnés d’automobile, la demande est notamment poussée par les particuliers fortunés désirant diversifier leur patrimoine mais aussi par des investisseurs institutionnels qui s’intéressent de plus en plus aux véhicules de collection.

Et à ceux qui veulent se lancer sur ce marché, quels conseils peut-on donner ?

« Quand quelqu’un me pose la question, je lui dis d’abord que le plus important est d’avoir du plaisir de la voiture et d’acheter quelque chose qui lui plaît. Et, secundo, s’il a bon goût et un peu de chance, il fera sans doute une belle plus-value. Sur le plan de l’investissement, la démarche qui est sans doute la plus intelligente est d’acheter des voitures qui sont admirées par ceux qui ont 20 ou 25 ans aujourd’hui. Parce que, dans quinze ou vingt ans, ils auront peut-être un peu de sous et voudront s’acheter la voiture qui les faisait rêver plus jeunes. Car il ne faut jamais oublier que ce marché est un marché très ‘générationnel’ », répond Philip Kantor, président de Bonhams International Motor Cars (lire en pages suivantes).

Des risques de bulle ?

Mais que pense-t-on de ce type d’investissement au sein des grandes banques, en particulier parmi les gestionnaires de fortune belges ? Du côté de Degroof Petercam, par exemple, c’est un marché qui, contrairement au marché de l’art, est plutôt suivi de manière indirecte, à travers les questions qu’il suscite en termes de structuration patrimoniale et de planification successorale. « Nous avons effectivement, au sein du département Estate Planning, deux experts en art au sens large mais ce concept n’englobe pas spécifiquement les voitures de collection, répond Nicolas Chauvin, Head of Estate Planning Brussels Wallonia chez Degroof Petercam. Mais nous avons évidemment des clients qui sont collectionneurs de voitures anciennes. Si ce sont de réels amateurs passionnés, ils connaissent en général très bien le marché. Et savent parfaitement les critères à prendre en compte qui permettent de valoriser les actifs particuliers que sont les voitures de collection. Par contre, si le but est purement spéculatif dans le chef du client, nous attirerons son attention sur les risques et sur la volatilité de ce type de marché. »

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Pourrait se poser le problème des investisseurs qui ne sont pas nécessairement, voire pas du tout des collectionneurs. Et qui, quelque part, faussent le marché en créant des distorsions.

Nicolas Chauvin reconnaît que les performances sur ce marché (notamment celles de l’indice HAGI) sont impressionnantes.

Mais cela ne l’empêche pas de rester prudent quant au futur : « Ce marché est effectivement haussier depuis de longues années. Rien n’indique qu’il ait vocation à s’arrêter, à court terme en tout cas. Mais nous avons vu, au cours des derniers mois, un certain ralentissement que je mettrais en parallèle avec le comportement de certaines marques comme Porsche, par exemple, qui sont particulièrement attentives à l’identité des personnes qui achètent des modèles modernes, et notamment les séries limitées. Les constructeurs sont aujourd’hui très soucieux de ne pas créer de bulle qui pourrait exploser. Car pourrait se poser le problème des investisseurs qui ne sont pas nécessairement, voire pas du tout des collectionneurs. Et qui, quelque part, faussent le marché en créant des distorsions. Tant que celui-ci progresse de manière régulière, je pense que tout le monde est content. Mais si, à un moment donné, des investisseurs faussent ce marché, ça va être négatif à terme pour les collectionneurs et même aussi pour les constructeurs. »

(1) Yearbook/Classic Car Auction 2021/2022, sous la supervision d’Adolfo Orsi.

Bibliographie :

Le guide de la Peugeot 203.,Ouvrage Recommnandé par la presse.

Voiture de course vrombit !.,Le livre .

1200 voitures de legende.,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.

Farman, de l’aviation….,Ouvrage Recommnandé par la presse.