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Son titre (Báthory – Anne-Perrine Couët – la chronique BD) est évocateur.

Le chroniqueur (présenté sous le nom d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur le web.

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La date de parution est 2022-10-23 04:32:00.

L’article source :

Résumé : Figure de la noblesse hongroise, la comtesse Élisabeth Báthory possède d’importants domaines qu’elle gère avec son époux, Ferenc Nádasdy, depuis le château de Cachtice – dans l’ancienne Hongrie royale, aujourd’hui situé en Slovaquie – à une époque où la noblesse chrétienne combat avec acharnement l’Empire ottoman, qui a mis la main sur une partie de la Hongrie. Après la mort de son époux, Élisabeth Báthory gère seule le domaine familial. Femme indépendante, elle s’intéresse à l’art médical et prend sous son aile Darvulia, une femme guérisseuse à qui on prête des pouvoirs de sorcellerie. Bientôt des bruits terribles courent sur le quotidien du château de Cachtice : la comtesse enlèverait des jeunes filles pour les torturer et les assassiner. Ces dénonciations sont appuyées par des figures religieuses locales, et la comtesse est finalement arrêtée chez elle. S’en suit un procès à charge, sur la foi de témoignages extirpés sous la torture. Et si toutes ces accusations n’étaient que le produit d’un complot politique ?

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Anne-Perrine Couët – Steinkis

La « comtesse sanglante » véhicule depuis l’époque moderne un imaginaire fertile, faisant d’Élisabeth Báthory la première grande « serial killeuse » de l’histoire moderne. Au XVIIIe siècle, l’écrivain hongrois László Turóczi donne vie à cette légende dans sa Tragica historia, reprise plus tard par l’écrivaine surréaliste française Valentine Penrose dans La comtesse sanglante. Cette dernière conçoit un roman gothique qui assimile Báthory à une sorcière et une femme vampire, qui assassine des jeunes filles pour conserver sa jeunesse. Le cinéma et la bande dessinée se sont également emparée de cet imaginaire, avec entre autres Requiem, chevalier vampire qui fait de Báthory l’épouse de Dracula.

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Anne-Perrine Couët – Steinkis

C’est la construction de cet imaginaire qu’interroge, pour son premier album, l’autrice Anne-Perrine Coüet, qui propose une toute autre lecture – bien plus réaliste – de la vie de Báthory. À l’heure où le féminisme questionne à nouveau frais la figure de la sorcière qui – loin d’être une créature du diable, serait plutôt une femme guérisseuse émancipée de la tutelle masculine –, Anne-Perrine Coüet fait de la comtesse Báthory une femme de pouvoir et bonne gestionnaire, qui s’intéresse à l’art de la médecine. Le procès dont elle a été victime serait le produit d’un complot politique, car la comtesse comptait soutenir les revendications de son cousin Gabriel Báthory, prince de Transylvanie contre l’empereur Habsbourg : ses accusateurs se seraient appuyés sur des bruits sans fondements qui couraient dans les alentours de Cachtice. La thèse de l’album recoupe l’analyse de certains historiens, qui estiment à juste titre qu’il est difficile de donner trop de crédit à des confessions obtenues sous la torture. Si cet argument apparaît fondé, il n’existe aucune preuve définitive qui viendrait innocenter ou condamner Báthory.

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Anne-Perrine Couët – Steinkis

Le dessin au crayon d’Anne-Perrine Coüet rehaussé par moments d’un encrage noir donne de la chair aux protagonistes de cette histoire. L’autrice mobilise des décors réalistes pour reconstituer l’intérieur du château de Cachtice – en ruines aujourd’hui – et convoque l’imaginaire visuel qui entoure Báthory, avec ces images d’araignées et une planche en noir qui représente les tortures telles qu’on les décrit. Les planches naviguent ainsi habilement entre fantasmes et réalité pour dévoiler la vie d’une femme noble qui possédait sans doute, aux yeux de ses contemporains, trop de pouvoir. Une belle surprise de cette rentrée.

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