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Ci-dessous un tout nouvel éditorial qui va parachever notre revue de presse sur « voitures de collection ».

Le titre (Le Torpédo club du Cantal organise un concours d’élégance de voitures d’avant-guerre) en dit long.

Le rédacteur (annoncé sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable.

Le papier peut par conséquent être pris au sérieux.

Sachez que la date de parution est 2022-08-02 02:05:00.

L’article source :

« J’avais autant de sous qu’un crapaud à deux plumes… » Quand il découvre cette voiture fatiguée, dans un champ, squattée par des abeilles et quelques animaux de basse-cour, il n’a que 17 ans. « Sa ligne m’a plu. Je suis allé voir le propriétaire et il me l’a vendue. Pour cinquante francs. » 50 nouveaux francs en 1966, soit 80 euros aujourd’hui. Le jeune homme commence alors à remettre en état sa belle Américaine fabriquée du côté de Strasbourg, dans les usines Mathis.

Patrick Gratacap devant sa première voiture, une Matford Alsace de 1937.

Mais ce n’est que « trois ou quatre plus tard que j’ai pu la conduire », reprend Patrick Gratacap. Cette voiture, sa première, une Matford modèle Alsace équipée d’un moteur V8 de conception américaine mais de fabrication française, est toujours en sa possession. Elle a, entre-temps, bénéficié d’une restauration en bonne et due forme et participera, dimanche, au concours d’élégance.
À 73 ans, Patrick Gratacap jouit d’une retraite pas si paisible. L’ancien sellier est toujours occupé. Sa collection de voitures anciennes nécessite un entretien régulier. Voire plus.

Ce qui me plaît, c’est l’évolution de la mécanique. Entre les années 20 et les années 50, il y a eu d’énormes progrès. Je voulais une voiture aboutie mécaniquement, pas un des premiers modèles, mais qui reste simple à réparer.

Dans un coin de son garage, un châssis équipé d’un moteur, les deux visiblement restaurés, attend la carrosserie. Elle est posée un peu plus loin et dévoile des lignes connues : il s’agit d’un modèle XK de marque Jaguar : « On a refait toute la partie mécanique. Maintenant, on va s’attaquer à la carrosserie. » « Vous savez, une collection, ça évolue avec le temps. J’ai stocké pendant des années tout un tas de bagnoles. On se dit qu’on s’en occupera un jour, mais ça n’avance à rien. Au fil des ans, on avance en qualité, moins en quantité », confie l’amateur particulièrement éclairé.

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« Vous voyez ce bouchon de réservoir ? Il est de l’époque de la voiture. C’est Patrick Gratacap qui me l’a donné. Il m’a dit que le bouchon était mieux sur la voiture que dans un de ses placards. » La voiture de Charles Noyer est une Traction. « Je cherchais un modèle précis, avec une malle plate et un seul feu à l’arrière. » La perle rare a été trouvée en septembre dernier. Quelques semaines plus tard, Charles Noyer adhérait au Torpédo club dans la foulée de l’assemblée générale, en décembre 2021.

Charles Noyer et sa Traction 11 BL.

« Les voitures anciennes, j’y suis venu par mon frère, Mathieu. Comme je suis mécanicien à la base, on a restauré toute la partie mécanique de sa Citroën C6 F de 1931. Ça nous a pris trois ans », explique le cadet de la famille, âgé de 38 ans. Une voiture qui participera, elle aussi, au concours d’élégance. « Ma Traction n’est pas sans défaut, mais elle est en bon état. Je voudrais essayer de repousser ses imperfections », précise l’agriculteur. 

Bijou de modernité en son temps – elle est sortie en 1934 –, la Citroën Traction était donc la voiture idéale pour ce néo-collectionneur. « C’est pour le plaisir. La vitesse de croisière idéale, c’est 80-85 km/h. C’est parfait pour les routes du Cantal. Quand on conduit ces voitures, on est très attentif. Et puis il y a un capot et des ailes. La caisse n’est pas toute lisse comme les voitures des années 60, comme la Renault Dauphine par exemple. »

Le Charade Classic de retour

Des lignes élégantes, une mécanique accessible, des prix pour toutes les bourses, les membres du Torpédo club du Cantal sont de vrais amateurs qui aiment à partager leur passion. Les spéculateurs qui ne voient dans les véhicules de collection qu’un investissement destiné à réaliser une plus-value ne sont pas les bienvenus. Patrick Gratacap y veille. Avant de montrer sa voiture préférée, une Cadillac Eldorado cabriolet de 1961 : « Parce qu’on la conduit sans réfléchir, ça marche toujours. »

Trente-cinq véhicules au concours d’élégance

« Nous avons sélectionné trente-cinq voitures d’avant la Deuxième Guerre mondiale pour participer au concours d’élégance », explique Daniel Besombes, président du Torpédo club du Cantal.

Des voitures d’exceptions, dont certaines marques ont totalement disparu du paysage automobile. Comme la plus ancienne, une Barré de 1903. Qui, malgré son grand âge, démarre au quart de tour et tourne comme une horloge. « C’est le quatrième que nous organisons. Il y en a eu en 2013, 2014 et l’an dernier », précise Laurent Poulhes, vice-président. Le jury, composé de six membres âgés de 18 à 84 ans, dont deux issus du Torpédo club, devra juger chaque voiture « sur sa ligne, son histoire, sa beauté, mais aussi sur la qualité de la restauration, si le véhicule a été restauré. L’effort vestimentaire des passagers sera aussi un élément du jugement ».

Pratique. Le concours débutera à 15 heures, place du 8-Mai. En parallèle, de 9 heures à 20 heures, 150 véhicules anciens seront exposés. Bar, restauration. Entrée gratuite.

Ce concours d’élégance sera en fait un véritable show « qui devrait durer près de trois heures avec des figurants et des mannequins et qui sera animé par le journaliste Jean-Paul Decker », précise Laurent Poulhes. Il sera ponctué, pour la partie musicale, par le groupe Sixties & Co. Un groupe qui reprend les standards des années 60, aussi bien français qu’anglais et américains. Si, parmi les véhicules qui participeront, la Barré de 1903 est la plus ancienne, la plus jeune est une Renault Novaquatre de 1939. Avec une majorité de françaises, comme cette Talbot M67 de 1931, quelques étrangères tenteront de rivaliser. À l’image d’une Alvis Fire Bird de 1936 ou d’une Rolls Royce 20HP de 1928. Et côté rareté, ce camion américain de marque Bethlehem de 1919 sera également en lice.

 

Le « presque » demi-siècle du Torpédo club

Le Torpédo club fêtera son cinquantième anniversaire l’an prochain. Il a été créé en 1973 par René Ville. « Le fondateur, René Ville, est celui qui a organisé le réseau des bus à Aurillac, explique l’actuel président, Daniel Besombes. Il est aujourd’hui le président de l’amicale De Dion Bouton », dont le siège est en Gironde, à une poignée de kilomètres de Bordeaux.

Contact. Torpédo club du Cantal, espace Hélitas, 68, boulevard Louis-Dauzier, à Aurillac. Daniel Besombes, président, tél. 06.86.46.71.17.

Affilié à la Fédération française des véhicules d’époques (FFVE), le Torpédo club compte une cinquantaine d’adhérents, bon an mal an. « Nous limitons volontairement le nombre de membres. Nous ne cherchons pas à grossir, juste à se faire plaisir entre amateurs », souligne le président. De mars à septembre, « nous organisons deux sorties par mois dans le Cantal ou les départements voisins et une réunion mensuelle ». Le club regroupe ainsi 180 véhicules, dont une trentaine d’avant la Deuxième Guerre mondiale.

Une cinquantaine d’adhérents, dont « huit jeunes qui sont entrés dernièrement. Ça va faire baisser la moyenne d’âge », lâche Daniel Bessombes dans un rire éclatant du haut de ses 72 printemps. 

Bruno-Serge Leroy

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