Nous nous empressons de mettre en pleine lumière cet article qui vient d’être publié, dont le propos est «voitures de collection».
Le titre (Fin de l’expérimentation des Zoé dans un village d’Ariège : l’explosion d’une des voitures interroge à Appy) est évocateur.
Identifié sous la signature «d’anonymat
», le pigiste est positivement connu.
Dans la commune ariégeoise d’Appy, la période de test des Renault Zoé arrive à son terme le 3 juillet 2023. Les habitants dressent le bilan de ces trois ans de partenariat, positifs dans l’ensemble, même si la récente explosion d’un véhicule en a refroidi certains.
Depuis le 4 juillet 2020, Zoé est le prénom phare du village. « Nous avions été contactés par Publicis, qui souhaitait montrer que le véhicule électrique avait toute sa fonction en milieu rural », rappelle le maire d’Appy, David Huez.
À l’époque, onze voitures de la marque Renault avaient débarqué dans la petite commune de haute Ariège, comptant une trentaine d’âmes perchées à 930 mètres d’altitude. Seul l’un des habitants, Lucien, refusait d’accueillir gratuitement la citadine dans son foyer.
« Ce n’est pas une voiture qui a une autonomie suffisante (300 km, N.D.L.R.). Ça m’avait un peu refroidi, lâche-t-il d’un ton assuré, chapeau sur la tête. Puis, il fallait faire les pitres devant une caméra. »
En échange de l’utilisation gratuite des Zoé pour une durée de trois ans, les locaux devaient en effet participer à la production de petits films publicitaires, mettant en avant la marque au losange.
« Pas d’autre solution avec une approche décarbonée »
Trois ans après le début de l’expérimentation, et alors que le partenariat prendra fin d’ici quelques jours, l’heure est au bilan. « En tant qu’usager, c’est en fait assez pratique pour les besoins du quotidien. Sur un rayon de Foix à Ax-les-Thermes, la voiture fait le travail. Après, c’est plus compliqué pour aller loin », assure David Huez.
L’édile poursuit : « L’aller-retour à Toulouse, ça va à peu près. Mais quelques-uns ont essayé de partir en vacances la première année, et c’était un peu l’aventure, même si visiblement, les bornes se sont pas mal développées. »
En ce mercredi 14 juin, Dominique passe son après-midi dans le jardin, les mains dans le potager. Une voiture électrique bleue est garée à quelques mètres. La retraitée se montre néanmoins plus dubitative que son élu : « C’était bien, mais ça ne m’intéresse pas de renouveler. Elle n’a pas assez d’autonomie et c’est trop compliqué de calculer où est-ce qu’on va la charger. Ils devraient faire des efforts pour l’autonomie et les recharges. »
Au cours des derniers hivers, il faut noter que la voiture a su faire ses preuves sur la neige. Pendant les ruptures d’approvisionnement et la hausse des prix du carburant, son utilité s’est aussi fait ressentir.
« Je suis favorable à la démarche, rappelle le maire. La voiture électrique, ce n’est pas magique, ça pollue aussi. Mais pour nos villages assez isolés, je ne vois pas d’autre solution avec une approche décarbonée. »
Le 3 juillet prochain, les Pynarols devront donc avoir fait leur choix. Soit garder la voiture, en prêt (payant, cette fois) ou à l’achat, soit la rendre au garage Renault le plus proche. Résident du village, Gilbert était sur le point de faire les démarches afin de conserver la petite citadine, il y a encore quelques jours de cela. Mais un évènement récent a quelque peu changé la donne.
La borne commune hors d’usage, une problématique
Dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 juin 2023, l’un des véhicules prêtés par la marque française a pris feu. La borne commune à laquelle il était relié, située à l’entrée du village, est désormais hors d’usage. De quoi conforter Lucien dans sa position, tandis que Dominique esquive le sujet. « C’était assez impressionnant […] Tant que les expertises n’ont pas été faites, on ne touche à rien », commente lui David Huez.
Une situation complexe pour les foyers accueillant une Zoé, tous ne pouvant pas recharger la voiture à leur domicile : « On n’a pas de solution aujourd’hui, mais on en trouvera une pour que tout le monde puisse recharger. »
Ainsi, Gilbert – qui possède deux autres automobiles – n’est plus aussi certain de rester à l’électrique. « C’est super comme voiture. J’aimerais la garder, mais je voudrais bien savoir ce qu’il s’est passé sur celle qui a explosé. Ça m’a fait un peu peur. J’attends l’expertise pour décider », explique-t-il en rentrant des Pyrénées-Orientales avec la fameuse Zoé. En trois ans, lui et sa femme ont parcouru plus de 50 000 kilomètres avec le petit véhicule.
Selon le maire, sur les onze foyers ayant bénéficié d’un prêt de Renault, cinq ou six pourraient conserver la citadine à l’issue de la phase de test : « On est tous en cours de réflexion. La voiture colle avec les besoins de certains usagers, mais elle n’est pas accessible pour tout le monde. »
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