Ce post ayant pour thématique « voitures de collection » se propage sur le web, nous avons projeté de vous le dévoiler ici.

Son titre séduisant (À Sers, les Bosseboeuf vont revivre une voiture de légende) récapitule tout le papier.

Identifié sous le nom «d’anonymat
», l’auteur est positivement connu pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur internet.

La date de parution est 2022-09-25 08:15:00.

Les petits fours et le champagne sont de sortie. Ce soir-là, dans le garage de Michel et Emerson Bosseboeuf, à Sers, on fête un grand événement : la livraison à son propriétaire de la barquette R1068 conçue par Louis Rosier en 1953 et entièrement reconstruite ici. « Une voiture unique au monde…

Les petits fours et le champagne sont de sortie. Ce soir-là, dans le garage de Michel et Emerson Bosseboeuf, à Sers, on fête un grand événement : la livraison à son propriétaire de la barquette R1068 conçue par Louis Rosier en 1953 et entièrement reconstruite ici. « Une voiture unique au monde, avec un moteur unique au monde ! », s’enthousiasme Jean Goutal, un Français installé depuis quarante ans à New York, heureux comme un gamin devant le cadeau qu’il vient de se faire. « Magnifique ! », s’extasie de son côté Laëtitia Rosier, la petite-fille de Louis Rosier.

Cette fameuse barquette, dont l’unique exemplaire a fini épave en 1962 dans un accident entre les mains de son propriétaire du moment, a disputé les 24 Heures du Mans 1953 et participé au Circuit des Remparts en 1955. Une vraie légende, car véritable voiture de course construite à partir d’éléments de la petite et populaire Renault 4CV. Une barquette née de l’imagination et de l’ingéniosité de Louis Rosier, incroyable touche-à-tout auvergnat, concessionnaire Renault, concepteur d’autos et pilote de voitures de sport émérite. Auquel d’ailleurs le Circuit des Remparts rend hommage jusqu’au 5 novembre, à travers une exposition à l’Espace mémoriel de la Résistance et de la Déportation d’Angoulême.

« Cette voiture est l’aboutissement de dix ans de recherches que j’ai menées aux États-Unis sur la version américaine de cette barquette, La « Rogue » que j’ai découverte entre les mains d’un copain avec qui je fais des courses de véhicules historiques », reprend Jean Goutal, qui a fait fortune dans l’hôtellerie-restauration avant de diversifier ses activités. Il a même commencé son projet de reconstruire la barquette Rosier à l’identique outre-Atlantique. Grâce notamment à des pièces détachées de 4CV achetées à Renault par les Américains retrouvées dans le sous-sol d’une ancienne usine de Détroit incendiées.

« Mais je n’ai connu qu’ennuis sur ennuis ! », témoigne le collectionneur. Qui finit par se tourner vers Michel Bosseboeuf, qui lui avait restauré une Alpine A110, plusieurs années plus tôt. « J’ai passé un coup de fil à Michel qui m’a répondu : ‘Envoie-moi le bordel, je vais voir ce que je peux faire mais je ne te garantis rien’, raconte encore Jean Goutal, qui possède plusieurs Alpine et même la première Matra ayant couru en Formule 1. Mais quand je suis venu pour la première fois et que j’ai vu Michel taper l’aluminium pour faire la carrosserie, j’ai su que c’était gagné… Michel est un génie ! »

Aux Bosseboeuf, rien d’impossible

Après les dix années de recherches de Jean Goutal, il aura fallu derrière deux années de travail à Michel et Emerson Bosseboeuf. « Environ 2.500 heures de boulot au total, avec de vrais casse-tête par moments », témoigne le fils Bosseboeuf. Michel semble évacuer ces difficultés comme s’il s’agissait d’un jeu d’enfant. « Pourtant, faute de plans, on a tout refait à partir de simples photos d’époque. Même pour le moteur », se souvient Emerson Bosseboeuf. Qui n’a pas hésité à chiner les pièces de 4 CV manquantes dans les bourses spécialisées.

De son côté, Michel Bosseboeuf fait des dizaines de calculs pour refaire le bloc-moteur à l’identique. Apportant au passage quelques menues améliorations techniques du XXIsiècle. Mais le moteur développe toujours ses 75 chevaux d’origine pour 960 cm3 et un poids pour la voiture de 600 kilos. Avec freins à disque à l’avant et tambours à l’arrière. Quant à la sellerie, les Bosseboeuf l’ont confié au spécialiste angoumoisin Philippe Vergeau. Un travail d’orfèvre qui va donc au-delà de la simple esthétique parfaitement respectée par la Rosier 2022 par rapport à sa « maman » de 1953. Car le raffinement des Bosseboeuf est allé jusqu’à chercher la couleur la plus proche de celle d’origine ou de faire fabriquer des jantes à rayons chromés dans une usine de Milan, en Italie.

L’incroyable mission confiée par Jean Goutal aux deux mécanos charentais de haut vol était loin d’être gagnée. Mais à Michel et Emerson Bosseboeuf, rien d’impossible !

Bibliographie :

FERRARI, mythiques berlinettes.,Ouvrage Recommnandé par la presse.

Dyane De mon père.,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.

La Lancia Delta de mon père.,Ouvrage .

Les plus belles Simca des….,A voir et à lire. Meilleur ouvrage de sa catégorie.