Voici un éditorial que nous sommes heureux de communiquer ici sur notre blog. Le thème est « voitures de collection ».
Son titre (ÉDITORIAL. Abondance de paradoxes – Cherbourg.maville.com) récapitule tout l’encart.

L’auteur (identifié sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres encarts qu’il a publiés sur internet.

Voilà lle « papier » en question :

Les changements d’époque sont des virages bien difficiles à négocier. Surtout à jet-ski… Sans tomber dans la polémique stérile, ni le raz de marée de photos détournées, parfois très drôles, qui inondent les réseaux sociaux, la double séquence présidentielle, du fort de Brégançon au discours de rentrée évoquant « la fin de l’abondance » , en dit long sur les paradoxes du moment.

Bravant le clapot méditerranéen, seul sur son engin symbole du loisir individualiste et passablement polluant, le Président voulait peut-être renvoyer l’image de l’homme d’action, leader d’une nation qui fonce. Mais pour aller où ? Vers « la fin de l’insouciance » ? Le véhicule est mal choisi.

Bien sûr, s’il avait fait du pédalo, on l’aurait tout autant moqué. Peut-être, aurait-il dû choisir le paddle. Avancer lentement, tout en essayant de garder l’équilibre face aux éléments, paraît davantage dans l’air du temps.

Notre capacité à détourner le regard est sans limite

Mais il en va du sommet de l’État comme de nous autres citoyens perdus dans un océan de contradictions. L’été qui s’achève l’a bien souvent démontré.

Le feuilleton de ce pauvre béluga échoué dans la Seine a ému les consciences. L’homme a déployé des efforts et des moyens techniques pour le sauver. En vain, il a fallu l’euthanasier.

Fin de l’histoire. C’était triste et beau et ça faisait causer sur les serviettes de plage. Et puis c’est tout. On s’émeut pour un cétacé, mais on peine à dire : « c’est assez » face à cette sixième extinction de masse qui chaque jour tue des milliers d’espèces.

Notre capacité à détourner le regard est sans limite. Il nous faut trouver des responsables rapidement pour nous dédouaner de nos propres accommodations avec les défis de l’époque.

Pister les jets privés et les yachts des ultra-riches de la planète est devenu un nouveau sport estival. Un mélange de dénonciation citoyenne, mâtiné de jalousie qui laisse à penser que ces milliardaires qui fascinent autant qu’ils écœurent seraient les seuls responsables du réchauffement.

Certes, selon un rapport de l’Observatoire des inégalités, les 1 % les plus riches de la planète seraient responsables de 17 % des émissions de gaz à effet de serre. Une régulation s’impose assurément, mais combien d’entre nous sont aussi tentés de multiplier les voyages lointains quand un billet d’avion low cost coûte moins cher qu’un plein d’essence…

Seuls nos efforts communs paieront

Montrer du doigt apporte toujours la certitude d’être du bon côté de la main. Celle qui accuse. C’est le mal courant de ce siècle naissant. Oubliant la cause commune, on crée des camps, des idéologies prêts à s’affronter.

Les chaleurs suffocantes, les feux et la sécheresse de cet été seront sûrement vite oubliés cet hiver. La pluie tombera effaçant les souvenirs de ces nuits irrespirables. D’autres sujets agiteront le débat reléguant l’essentiel derrière de nouvelles pancartes.

Jusqu’à la prochaine catastrophe, un peu plus grave encore. Une tempête plus violente que les autres ? Une submersion marine ? Nous comprendrons alors peut-être que chaque saison connaîtra désormais ses excès et que seuls nos efforts communs paieront.

 

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