Nous venons de trouver cet éditorial sur le thème « voitures de collection ». Avec régal nous vous en présentons l’essentiel ci-dessous.

Le titre (5 œuvres éparpillées dans les dunes de Coachella) est évocateur.

Présenté sous le nom «d’anonymat
», l’auteur est reconnu comme quelqu’un de sérieux pour d’autres papiers qu’il a publiés sur le web.

Les infos éditées sont par conséquent estimées véridiques.

La date de publication est 2023-04-14 04:43:00.

1. La voiture fantastique de Paloma Contreras Lomas

D’épaisses pattes velues dotées de longues griffes s’échappent du coffre d’un mystérieux véhicule. Recouvert d’une fausse végétation luxuriante qui semble avoir poussé à travers sa carrosserie, et habité de personnages en peluche, le véhicule semble tout droit sorti d’un film fantastique ou d’un monde parallèle. Intitulée Amar A Dios En Tierra De Indios, Es Oficio Maternal – “Aimer Dieu au pays des Indiens est une occupation maternelle” –, cette installation est l’œuvre de l’artiste mexicaine Paloma Contreras Lomas. À travers l’univers onirique et théâtral qu’elle déploie au fil de ses projets, la jeune femme explore les thèmes de la violence, de la ségrégation de classe et du post-colonialisme dans la société mexicaine. Caractéristiques du travail de l’artiste, les broderies et les téléviseurs (disposés sur les appuis-tête de la voiture) sortent ici du white cube pour s’inviter dans cet environnement naturel, interpellant les visiteurs qui se risqueront à graviter autour de cette automobile unique en son genre.

  • Matt Johnson, « Sleeping Figure », © Lance Gerber

    Matt Johnson, "Sleeping Figure", © Lance Gerber
    Matt Johnson, "Sleeping Figure", © Lance Gerber
  • Matt Johnson, « Sleeping Figure », © Lance Gerber

    Matt Johnson, "Sleeping Figure", © Lance Gerber
    Matt Johnson, "Sleeping Figure", © Lance Gerber
  • Matt Johnson, « Sleeping Figure », © Lance Gerber

    Matt Johnson, "Sleeping Figure", © Lance Gerber
    Matt Johnson, "Sleeping Figure", © Lance Gerber
  • Matt Johnson, « Sleeping Figure », © Lance Gerber

    Matt Johnson, "Sleeping Figure", © Lance Gerber
    Matt Johnson, "Sleeping Figure", © Lance Gerber


2. Les montagnes métalliques de Matt Johnson

En 2021, un porte-conteneurs de la société Ever Given obstrue le canal de Suez en Égypte, empêchant le transit de plus de 400 navires pendant 6 jours. Impressionnante, l’image fait le tour du monde, questionnant l’hyper dépendance de nos sociétés contemporaines vis-à-vis des convoyeurs de marchandises, essentiels au fonctionnement de notre modèle de consommation contemporain. Au nord de Palm Springs aux États-Unis, l’œuvre Sleeping Figure de l’artiste américain Matt Johnson entre en résonance avec cet événement. Érigés devant des montagnes de sable, une dizaine de conteneurs colorés de taille réelle, traditionnellement utilisés pour le transport de cargaisons, sont disposés en déséquilibre pour former une muraille bancale, qui paraît ne tenir qu’à un fil. En phase avec la démarche du New-Yorkais, qui explore depuis une vingtaine d’années le rapport de l’être humain au monde par la sculpture et l’architecture, cette installation monumentale bloquera ironiquement, jusqu’au 7 mai prochain, l’accès aux centres de distribution du nord de Palm Springs.

  • Rana Begum, « No.1225 Chainlink », © Photo Lance Gerber

    Rana Begum, "No.1225 Chainlink", © Photo Lance Gerber
    Rana Begum, "No.1225 Chainlink", © Photo Lance Gerber
  • Rana Begum, « No.1225 Chainlink », © Photo Lance Gerber

    Rana Begum, "No.1225 Chainlink", © Photo Lance Gerber
    Rana Begum, "No.1225 Chainlink", © Photo Lance Gerber
  • Rana Begum, « No.1225 Chainlink », © Photo Lance Gerber

    Rana Begum, "No.1225 Chainlink", © Photo Lance Gerber
    Rana Begum, "No.1225 Chainlink", © Photo Lance Gerber
  • Rana Begum, « No.1225 Chainlink », © Photo Lance Gerber

    Rana Begum, "No.1225 Chainlink", © Photo Lance Gerber
    Rana Begum, "No.1225 Chainlink", © Photo Lance Gerber
  • Rana Begum, « No.1225 Chainlink », © Photo Lance Gerber

    Rana Begum, "No.1225 Chainlink", © Photo Lance Gerber
    Rana Begum, "No.1225 Chainlink", © Photo Lance Gerber


3. Le labyrinthe-temple en grillage de Rana Begum

Depuis le début des années 2000, l’artiste anglo-bangladaise Rana Begum joue avec les limites qui séparent sculpture et architecture. Influencée par les édifices religieux de son enfance passée au Bangladesh, elle utilise régulièrement des matériaux industriels – métal, plastique – pour réaliser des œuvres monumentales formant des parcours initiatiques. En témoigne son installation en grillage jaune installée dans le désert de Coachella, reflet de la clôture montée pour délimiter la vallée de sable : là où cette paroi matérialise une frontière à ne pas franchir, Rana Begum incite à l’inverse les visiteurs du désert à pénétrer son œuvre. Comme dans un labyrinthe, chacun est libre de suivre son instinct, de méditer sur ses pas et sur son parcours – physique comme psychique. Si cette œuvre labyrinthique évoque notamment les immenses sculptures en acier Corten de Richard Serra, ces dernières ne laissent passer aucune lumière et leur plaques s’érigent à la même hauteur, tandis que l’installation de Rana Begum laisse les rayons lumineux traverser ses grilles à la taille croissante, dessinant vers le ciel une forme de pyramide. La dimension spirituelle de l’œuvre se reflète jusqu’à sa couleur, jaune comme un soleil, et son matériau aéré, qui semble la rendre aussi légère qu’un nuage.

  • Torkwase Dyson, « Liquid A Place », © Lance Gerber

    Torkwase Dyson, "Liquid A Place", © Lance Gerber
    Torkwase Dyson, "Liquid A Place", © Lance Gerber
  • Torkwase Dyson, « Liquid A Place », © Lance Gerber

    Torkwase Dyson, "Liquid A Place", © Lance Gerber
    Torkwase Dyson, "Liquid A Place", © Lance Gerber
  • Torkwase Dyson, « Liquid A Place », © Lance Gerber

    Torkwase Dyson, "Liquid A Place", © Lance Gerber
    Torkwase Dyson, "Liquid A Place", © Lance Gerber


4. Le portail brutaliste de Torkwase Dyson

Au milieu du désert de Coachella, un immense demi-disque noir dénote parmi le sable clair des interminables dunes. Conçue par l’artiste américaine Torkwase Dyson, cette installation aussi abstraite qu’imposante, percée d’une porte en trapèze, a de quoi intriguer. Par sa taille et sa forme massives mais également son opacité, l’œuvre confronte le visiteurs à l’immensité du lieu, avec une esthétique brutaliste qui n’est pas sans rappeler  un décor de science-fiction, voire l’immense City, érigée par Michael Heizer dans le désert du Nevada en septembre dernier. Le contraste entre la légèreté du sable et le poids de la sculpture rejoint les préoccupations de l’artiste, qui explore dans son travail l’architecture urbaine et l’exclusion des communautés noires aux premiers temps de la conception des villes. Habitué à réaliser des bâtiments gigantesques et impraticables, Torkwase Dyson imagine des installations capables d’interagir avec le corps humain sans l’exclure. À l’image de cette arche circulaire aux airs de portail futuriste que les visiteurs peuvent contourner, longer ou traverser de long en large. 

  • Tschabalala Self, « Pioneer », © Lance Gerber

    Tschabalala Self, "Pioneer", © Lance Gerber
    Tschabalala Self, "Pioneer", © Lance Gerber
  • Tschabalala Self, « Pioneer », © Lance Gerber

    Tschabalala Self, "Pioneer", © Lance Gerber
    Tschabalala Self, "Pioneer", © Lance Gerber
  • Tschabalala Self, « Pioneer », © Lance Gerber

    Tschabalala Self, "Pioneer", © Lance Gerber
    Tschabalala Self, "Pioneer", © Lance Gerber


5. La femme sans-tête de Tschabalala Self 

Lieux de nombreux fantasmes et croyances depuis des siècles, les déserts sont souvent associés aux récits des premières civilisations. C’est pourquoi, installée au cœur d’une ancienne oasis de palmiers, la curieuse sculpture de l’artiste new-yorkaise Tschabalala Self se réapproprie la symbolique de la Terre-Mère présente dans de nombreux mythes originels. Celle qui fait de la femme noire le sujet principal de ses œuvres choisit, à travers cette nouvelle pièce, de mettre en évidence l’importance de la population indigène dans l’histoire des État-Unis. Un grand cheval à taille réelle y mime une révérence, surmonté d’un corps de femme nue aux jambes écartées et à la poitrine bombée : intitulée Pioneer (“Pionnière”), cette sculpture à taille humaine évoque le souvenir du labeur des Afro-Américaines qui ont permis l’expansion et la construction du pays il y a plus de deux siècles. Dépourvu de tête, ce personnage féminin s’apparente à une figure divine et pourrait bien incarner l’histoire et les espoirs de toute une population qui subit, encore aujourd’hui, l’oppression.

Les 5 œuvres font partie de la nouvelle exposition Desert X, présentée jusqu’au 7 mai 2023 dans le désert de Coachella en Californie, États-Unis.

Bibliographie :

PEUGEOT 204 et 304, une….,Clicker Ici .

Porsche 911 type 964.,Le livre .

COCCINELLE, La Volkswagen Type 1….,Ouvrage . A emprunter en bibliothèque.

L’Austin Metro De mon père.,Ouvrage Recommnandé par la presse.