Voilà un encart que notre équipe est heureuse de publier ici sur notre site. La thématique est « voitures de collection ».
Son titre saisissant (Montpellier. Philippe Saurel, ancien maire : « Je suis très inquiet pour les finances de la ville ») est parlant.

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Philippe Saurel, toujours attentif à la vie de la ville et des habitants de Montpellier.
Philippe Saurel, toujours attentif à la vie de la ville et des habitants de Montpellier. (©Actu.fr / Charles Dos Santos)

« Tout ce qui a été inauguré d’important à Montpellier récemment, c’est moi qui l’ai fait ». Philippe Saurel, maire de Montpellier de 2014 à 2020 et aujourd’hui élu dans l’opposition à Michaël Delafosse a repris son métier de dentiste et pourrait laisser croire qu’il a la dent dure envers ses successeurs.

Mais ce n’est pas du tout le sentiment qu’il entend montrer : « Non, je ne veux surtout pas polémiquer ». En revanche, j’incite vraiment tous les habitants de Montpellier à garder un œil critique sur ce qui se passe autour d’eux, dans leur ville».

Ses inquiétudes pour les finances de Montpellier

« Je fais, comme j’ai toujours fait : s’abstenir des affaires humaines et privilégier l’intérêt général », assure le sexagénaire qui confirme rester « en dehors des dogmes, des formatages et donc des partis».

D’ailleurs, pourquoi demeurer en dehors des partis ? « Quand on est en dehors, on reste concentrés sur l’intérêt général. Quand on est dans un parti, on critique peu. Bien souvent, on arrondit les angles et on doit obéir à des directives venues de Paris », cingle l’ancien élu.

De façon plus globale, il certifie avoir « laisser les caisses pleines » quand il a quitté ses fonctions de Maire et se dit aujourd’hui « très inquiet pour les finances municipales ». Une attaque contre l’équipe en place ? « Pas du tout, mais j’ai encore des contacts réguliers avec des gens de la mairie. Ils me parlent et disent des choses qui font que je suis très inquiet ». «Les taux ont bondi de 10 points dès la première année et après trois ans à peine, pour assurer le financement de la ligne 5 du Tramway, on a fait appel à la présidente de région Carole Delga…  ». 

Michaël Delafosse devra assumer une gestion catastrophique des deniers publics

Philippe SaurelAncien maire de Montpellier

Michaël Delafosse ne « consulte absolument personne »

Autre source de tracas pour l’ancien élu : la méthodologie de son successeur. « Il ne consulte absolument personne, ne rencontre pas les Montpelliérains, par exemple sur les travaux en cours».

Reconnaissant que ceux concernant la circulation et les mobilités sont « nécessaires », il ne faut « surtout pas les faire brutalement ». Sinon ? « Les conséquences économiques sont déjà et seront extrêmement graves concernant par exemple les commerces du centre-ville en danger ainsi que les artisans et les professions libérales qui ne peuvent déjà plus se déplacer pour bosser.»

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Le (très attendu) tramway 5

Authentique feuilleton du mandat de Michaël Delafosse, la ligne 5 du tramway devrait être mise en service en octobre 2025. Mais depuis près de 10 ans, ce dossier est au cœur de la vie économique et politique locale.

Là ou l’équipe actuelle met en cause le retard pris sur ce chantier par Philippe Saurel, ce dernier s’amuse de constater que « selon eux, j’aurai dû tout faire en 3, 4 ans maximum. » L’ancien maire estime qu’à sa prise de fonction, « avec mes équipes, nous avons entièrement repris le chantier de la ligne 5 pour éviter de massacrer le parc Montcalm, comme c’était prévu par l’ex patron socialiste de l’agglomération, Jean-Pierre Moure. Au contraire, j’y ai intégré les variantes suggérées par les habitants en réunions publiques».

Quand il voit son successeur mener ce chantier, l’ancien locataire de l’hôtel de ville fait un constat pragmatique mais implacable. «Le tracé conçu par mes équipes et complété par les habitants n’a pas été remis en cause depuis. C’est la preuve que nous proposions un trajet cohérent, logique et épargnant les 25 hectares du parc Montcalm ».

Philippe Saurel rappelle à son tour que la « future ligne 5 va permettre de desservir certains quartiers populaires et aussi le GGL Stadium (l’antre du Montpellier Hérault Rugby, NDLR), tel que nous l’avions prévu». L’ancien édile précise que c’est sous son mandat, que « des travaux préparatoires de drainage de l’eau sur la route de Mende et de réglages sur le réseau hydraulique ont eu lieu pour éviter que pendant les épisodes cévenols, une partie de l’avenue de la justice de Castelnau ne soit inondée. »

Gratuité des transports : « Delafosse fait mousser le truc »

Philippe Saurel semble perplexe pour l’avenir de la TAM et de son réseau existant dans son ensemble. « Quand la gratuité totale sera en place, il y aura une fréquentation exponentielle du tram alors que l’offre diminue, que l’électricité est toujours plus chère, que les gens ont moins d’argent, que le pouvoir d’achat se réduit mois après mois à vue d’œil », redoute le sexagénaire. Il plaide pour « une refonte de l’ensemble du réseau, si la situation économique de notre pays perdure » et estime que « les élus doivent s’adapter au niveau de la population : cette dernière est en souffrance. J’espère, mais je doute, que ces élus voient bien tout cela ».

Philippe Saurel reconnaît que la gratuité des transports peut être « une bonne chose » même s’il regrette que dans ses propos, son successeur « fait mousser le truc, fait beaucoup du teasing et pour l’instant, aux dépends des étudiants »

Une ville sans voiture ?

Alors qu’il ne se passe pas une semaine sans que la collectivité ne fasse des annonces en faveur des mobilités douces, Philippe Saurel estime être l’initiateur des évolutions que Montpellier connaît depuis 30 mois et assure qu’avec ses élus, il « avait commencé à aborder ces changements et à repenser les schémas de déplacements».

« Avant de parler et d’agir sur les déplacements dans notre ville, il aurait fallu finir le Contournement Ouest de Montpellier (COM) », affirme l’ancien maire, déplorant au passage que son successeur n’agisse pas ainsi. « Aujourd’hui, ce sont les riverains des quatre boulevards que sont Berthelot, Orient, Rabelais et Vieussens qui subissent aujourd’hui la circulation de transit. Et, à eux, on ne leur a clairement rien demandé».

Selon lui, Michaël Delafosse aurait dû « repenser d’abord les accès à Montpellier notamment via Gennevaux avant de repenser l’intérieur de la ville ». Sans citer son successeur, Philippe Saurel ne cache pas son pessimisme sur ce fameux COM et redoute que « peut être, il ne se fera jamais». Quand à la méthode de l’actuel édile, le dentiste rappelle que l’arrêt des « travaux sur le COM est le fruit d’un accord politique PS-EELV pour les municipales 2020. »

Sentiment latent d’insécurité

« Les Montpelliérains que je soigne, font part d’un sentiment latent d’insécurité », continue Philippe Saurel précisant qu’il ne préconise rien mais qu’il « écoute beaucoup ce que les gens disent et ressentent au quotidien».

Annoncée pour 2023, la Brigade des transports est très attendue tant par les habitants que par les élus de tous bords. L’ancien édile confirme lui que cette nouvelle « brigade constitue une bonne chose ». 

Pas d’animosité envers Carole Delga

Élu en 2014, Philippe Saurel a travaillé dès l’été 2016 avec Carole Delga, présidente d’une nouvelle région élargie. Même s’ils sont tous deux socialistes, leurs relations n’ont pas toujours été chaleureuses. Avec du recul, l’ancien maire ne conserve aucune animosité envers celle qui a depuis été brillamment réélue dans ses fonctions. Il tient même à « la remercier pour son aide sur le nouveau conservatoire à rayonnement régional et le morceau de la ligne 5 qui longe l’ancienne faculté de médecine, sur le tracé de l’actuelle ligne 4. Je l’avais inauguré en juin 2016 avec Manuel Valls et elle, au Peyrou. Ce segment, la Région l’a cofinancé», rappelle-t-il.
L’ancien maire garde un œil très attentif sur les chantiers majeurs de la région et confirme qu’il « attend Carole Delga sur le chantier de la future Ligne à Grande Vitesse Montpellier-Perpignan », dont la mise en service est prévue pour 2034.

Enfin pour l’avenir, l’ancien élu n’exclut clairement pas un retour aux affaires. « Pour l’instant, je travaille à soigner les Montpelliérains. J’observe ce qui se passe et j’écoute les gens mais surtout, je fais mon métier. Après, tout le monde sait que j’aime cette ville et ses habitants ». S’il devait donner un seul conseil à ses concitoyens, ce serait de « constamment garder leur esprit critique ». Reste à savoir si les montpelliérains, eux, suivront ou non le conseil de leur ancien maire.

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