Ci-dessous un nouvel encart qui va allonger notre revue de presse sur « voitures de collection ».

Le titre (Filip Salens, concessionnaire automobile: “Parfois, la plaque d’immatriculation est plus importante que la voiture”) est évocateur.

Le journaliste (identifié sous la signature d’anonymat
) est positivement connu pour plusieurs autres articles qu’il a publiés sur le web.

La confiance est par conséquent grande en ce qui concerne ce post.

L’article :

La collection d’ancêtres de Filip et Maxim Salens reflète l’histoire familiale. Leur pièce maîtresse? La Daimler DS420 Limousine (1993).

Le week-end dernier, Maxim Salens (33 ans) a été repéré au Zoute Rally à Knokke au volant d’une Jaguar XK140 OTS (1956). Mais remontons dans le temps: il y a quarante ans, Salens père devient concessionnaire Jaguar. “Le 15 décembre 1979, j’ai commencé à travailler chez l’importateur – mon premier patron était Paul Buysse. Fin 1982, une concession Austin, Triumph, Rover, British Leyland et Jaguar s’est libérée à Bruges. Nous avions un petit garage à l’extérieur de la ville, avec un showroom au milieu”, se souvient Filip Saelens.

Filip Salens | Concessionnaire automobile retraité

  • Voiture de tous les jours: Range Rover V8 4.4 D Autobiography (2019) – BMW K 1600 Grand America (2020).
  • Joujou préféré: Triumph Rocket 3R 2500cc (2020).
  • La première: Citroën 2CV (1970).
  • La meilleure: Jaguar XKR-S (2011).
  • La pire: Rover SD2.
  • Vendue à regret: “La Jaguar Type E 2+2 V12 (1973), ainsi que deux versions avec un petit moteur, qui se sont retrouvées chez le président du Zaïre, Mobutu.”
  • Le rêve: Rolls-Royce Dawn.

Après 35 ans dans la région de Bruges, la concession est transférée à Hooglede, située une quarantaine de kilomètres plus au sud. L’ancien garage sert à abriter la collection privée constituée par Salens au fil des décennies: plus de vingt voitures et encore plus de motos, dont sa première Yamaha 350 R5 (1972), une Ducati Desmosedici (2008) dérivée de celle qui a remporté le MotoGP 2006, ainsi que deux Norton 850 (1978) toujours dans des caisses en bois. “Ce sont de vieux café racers qui étaient restés chez l’importateur Podevijn à Alost et ont été vendus aux enchères il y a une dizaine d’années: j’en voulais un et je me suis retrouvé avec les deux. Mais nous ne les avons jamais vus. Il faut peut-être encore les monter.” Maxim poursuit: “Un jour, j’ai voulu ouvrir les caisses, mais mon père a dit non: il craint de voir ce qui va en sortir.”

Nous sommes face à une Daimler XJC de 1978, aussi rare que superbe. “Une voiture originale. Sa technique n’est délicate que si on ne la connaît pas, ce qui n’est pas le cas pour cette 6 cylindres. Le réglage de la 12 cylindres, par contre, était plus compliqué.” La Jaguar XJS 4.0 Celebration Convertible (1996) est une des dernières et des plus complètes. “Une chouette voiture de balade”, déclare Filip Salens.

La Jaguar XK140 OTS (1956).
©Thomas Vanhaute

De nombreuses de voitures de la collection ont une valeur sentimentale, comme sa première 2CV. “Elle date du dernier jour de production au Portugal, le 27 juillet 1990. Nous l’avons ramenée ici en quatre jours.” Nous passons devant une Mini Riley (1969), une Cooper avec un petit coffre dans la version la plus luxueuse. “Elle est rare, surtout avec la boîte automatique à quatre vitesses. La Mini Moke (1989) est un tout-terrain conçu pour être parachuté dans les zones de guerre.”

La Mini Riley (1969) est une Cooper avec un petit coffre – ici dans sa version le plus luxueuse.
©Thomas Vanhaute

Avec le collecteur d’échappement d’un moteur V12, il a fait fabriquer un lustre et un vilebrequin a été transformé en pied d’une table Bulo. La collection reflète l’histoire familiale. “La Daimler 4.2 Sovereign (1982) a été notre première voiture de démonstration”, explique Filip. “Ensuite c’est devenu la voiture de mon père. Et la Daimler Six 4.0 V8 (1998) de mon frère a toujours sa plaque d’immatriculation d’origine.” La plaque peut être plus importante que la voiture. “Je ne veux pas prolonger la Mk II (1967), car je devrais rendre la plaque FS 001 d’origine.”

La Daimler DS420 Limousine (1993) n’affiche que 5.000 kilomètres au compteur et est en parfait état.
©Thomas Vanhaute

“J’ai grandi avec ces plaques”, poursuit Maxim. Il ouvre la portière de la Daimler DS420 Limousine (1993). “C’est une des dernières voitures avec conduite à gauche. Elle n’a que 5.000 kilomètres au compteur: elle est en parfait état. Elle a été construite dans l’ancienne usine de Jaguar, à Coventry.”

“La SP 250 ‘Dart’ (1963) a été la dernière Daimler avant que Jaguar ne reprenne la marque en 1960. En 1959, elle a été élue ‘voiture la plus laide’ au New York Motor Show. La London Metropolitan Police l’utilisait pour serrer les chauffards. Avec son moteur V8 et sa carrosserie légère en polyester, elle est super rapide et très agile. Nous avons participé à beaucoup de rallyes à bord de cette voiture.”

La SP 250 “Dart” (1963) a été la dernière Jaguar avant que Daimler ne reprenne la marque en 1960. En 1959, elle a été élue “voiture la plus laide” au New York Motor Show.
©Thomas Vanhaute

À l’époque, Daimler avait dû changer le nom du modèle afin d’éviter les conflits avec le conglomérat Chrysler. La Dodge “Dart” (1963) est également présente. “Un super cadeau de mon père, quand j’étudiais en Floride”, se souvient Maxim. “Il avait trouvé la voiture sur un site en ligne: elle était dans le Maine et il l’avait fait livrer à ma résidence universitaire, sur une remorque. On peut s’y installer à six, plus quatre cadavres dans le coffre. Comme mon père, j’aime la nostalgie. Après mon aventure américaine, je l’ai fait rapatrier. Une affaire coûteuse, car je ne l’ai plus jamais conduite.”

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