Ca circule sur internet : Voitures sans permis : mais pourquoi ce marché carbure-t-il autant?

Ce post ayant pour thématique « voitures de collection » se propage sur internet, nous avons décidé de vous le dévoiler plus bas.

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Ce papier peut donc être pris au sérieux.

Le papier a été édité à une date notée 2023-07-06 05:35:00.

Publié le 6 juil. 2023 à 12:29

Vous les pensiez réservées à votre grand-mère ? Les voitures sans permis ont envahi les parkings des lycées, mais aussi les centres-villes. Et certains sont prêts à faire de la route pour se former à ces véhicules nouvelle génération. « Des clients sont déjà venus de Paris pour suivre une formation de conduite à la Citroën Ami, une des voitures star sans permis », témoigne Dorian Cydzik, gérant d’une auto-école à Montargis, dans le Loiret.

Ces voiturettes classées dans la catégorie des « quadricycles légers à moteurs » sont des véhicules à quatre roues, automatiques, ne dépassant pas les 450 kg et les 45 km/h. Seules conditions pour les conduire : avoir plus de 14 ans et être détenteur du permis AM (ancien BSR), accessible en sept heures de formation sans conduite obligatoire.

Trois acteurs se disputent le marché : Aixam, fondé en 1983, Ligier, fondé en 1969, et Citroën, arrivé en 2020. Preuve que le marché est en plein boom, Ligier assure avoir « quasiment doubl é de taille durant ces cinq dernières années ».

Côté prix, comptez 7.990 euros pour l’entrée de gamme de la Citroën Ami, et 10.000 euros pour les premiers prix Ligier ou Aixam.

Une visée sociale historique

« Historiquement, la voiture sans permis a été conçue pour apporter de la mobilité à des personnes isolées, rurales, souvent âgées. C’est un véhicule avec une visée sociale conçu pour être simple d’utilisation », explique François Ligier, PDG du groupe.

C’est dans les années 2000, en Italie, que les constructeurs découvrent, par hasard, une nouvelle clientèle à séduire. Là-bas, la voiture sans permis connaît un succès inattendu chez… les jeunes. Le petit gabarit ne surprend pas tellement nos voisins latins. En cause, selon Philippe Colançon, dirigeant d’Aixam : « Une culture très forte des petits véhicules à trois roues et des cyclomoteurs dans le pays ».

Les « sans p » changent progressivement de look : exit les designs carrés style « boîte à sardine », place aux véhicules qui imitent les voitures classiques. « On a des voitures sans permis qui ressemblent à des mini-breaks, à des mini-coupés… L’idée, c’est que le conducteur se fonde dans la masse, qu’il ne se sente pas stigmatisé à cause de son véhicule », explique le PDG d’Aixam.

La clientèle se diversifie, les ventes croissent. Chez Aixam, on passe de 4.000 voitures vendues par an dans les années 1990, à 15.000 en 2006.

Déringardisation de la voiture sans permis

Mais ce n’est qu’en 2020, avec l’arrivée de la Citroën Ami et l’épidémie de coronavirus, que le marché connaît un véritable chamboulement… et coup de jeune. « Pendant la crise du Covid, certains parents préféraient voir leurs enfants utiliser des moyens de transport individuels plutôt que les transports en commun. Et la voiture sans permis offrait alors une alternative moins dangereuse que le scooter », croit savoir Philippe Colançon, PDG d’Aixam. Selon lui, les confinements successifs ont renforcé la volonté d’indépendance des adolescents, à laquelle répondait la voiture sans permis.

« Il y a un avant et un après Ami, s’enorgueillit Alain Le Gouguec, chef de produit Citroën. Notre véhicule a déringardisé la voiture sans permis ». En cause selon lui, une stratégie de rupture. Là où les constructeurs essaient jusqu’ici de copier le design de leurs grandes soeurs, Citroën fait le choix de proposer un « plus qu’une voiture, et   d’assumer un produit au look « fun » et « atypique » conçu pour attirer une clientèle jeune.

Autre nouveauté : tous les véhicules Ami sont 100 % électriques, contrairement à ceux de Ligier et Aixam, qui proposent en majorité des voiturettes thermiques. Pour proposer des prix inférieurs à ceux de ses concurrents, Citroën assume d’aller « à l’essentiel ». Par exemple, les portes latérales sont identiques, ce qui coûte moins cher à produire, le siège conducteur peut d’avancer et se reculer, mais pas s’incliner, etc.

De quoi séduire une clientèle jeune et sensible aux questions d’écologie, sans vider son porte-monnaie. « En plus du prix d’achat très raisonnable, on économise aussi sur les pleins. Une recharge complète à la maison ne coûte qu’entre 90 centimes et 1,20 euro », apprécie Dorian Cydzik.

En 2022, après deux ans d’existence, Citroën a réalisé plus de 20.000 ventes. Un chiffre encore en dessous d’Aixam et de Ligier, qui affichent respectivement 18.000 et 16.000 véhicules sans permis vendus en 2022.

42 % des utilisateurs de la Citroën Ami ont moins de 18 ans

Chez Ligier et Aixam aussi, on se met à moderniser le design des véhicules et à mettre l’accent sur les équipements et la personnalisation : grand choix de couleurs, systèmes de liaison Bluetooth des smartphones… « Pour les ados, leur voiture sans permis, c’est un peu comme une « chambre sur roue » : ils doivent s’y sentir bien, pouvoir y mettre de la musique, y accueillir des amis… », précise François Ligier. Le constructeur fait appel à de jeunes influenceurs pour promouvoir ses produits, comme @Enzotaistoi ou @Laly. snl, respectivement 3 millions et 1 million d’abonnés sur TikTok.

Miser sur les jeunes, un pari réussi ? Aujourd’hui, 42 % des utilisateurs de l’Ami ont moins de 18 ans. Autre public émergeant : les jeunes actifs n’ayant pas passé leur permis, ou bien désireux de se procurer un moyen de transport pratique et peu onéreux. Chez Ligier, ces derniers représentent 10 % des clients et sont « en forte croissance ». Le constructeur estime par ailleurs que la moitié des acheteurs sont des urbains. Mais les personnes âgées restent une clientèle importante : chez Ligier, elles représentent encore un quart des usagers.

Autre public sur lequel misent les constructeurs de voitures sans permis : les personnes à mobilité réduite. Pour Marion Magnaudet, 33 ans et en situation de handicap moteur, la Citroën Ami est une révolution : « Il est très facile d’y monter grâce aux ouvertures de portes très larges. La vue à 180 degrés depuis l’intérieur facilite la conduite et il y a aussi beaucoup de place pour les jambes », témoigne la jeune femme, auparavant contrainte à prendre le taxi ou à faire appel à un service spécialisé de bus pour ses déplacements.

Citroën a flairé le filon. Le constructeur compte lancer « L’Ami for all », modèle pensé spécialement pour les personnes à mobilité réduite, et dont le prototype a été présenté au salon Autonomic début juin à Paris.

La fin de la voiture avec permis ?

Avec tous ces atouts, les voitures sans permis vont-elles remplacer nos bonnes vieilles autos ? Pas sûr. « On est quand même sur un marché de niche », estime Philippe Colançon. En 2022, 61.000 voitures sans permis ont été immatriculées, selon les chiffres du cabinet AAA-Data. Une goutte d’eau au milieu des 7 millions de voitures « classiques » vendues la même année.

Le marché de la voiture sans permis a toutefois de beaux jours devant elle, en visant notamment de nouveaux clients : les entreprises. Chez Ligier, on vend des véhicules à La Poste et à d’autres services de distribution de courrier en Europe. Objectif : atteindre les 50 % de chiffre d’affaires sur la gamme professionnelle d’ici 2050.

Bibliographie :

Les Dinky Toys série 24 -….,Le livre . Ouvrage de référence.

Citroën DS,….,Ouvrage .

Peugeot 205 De mon père.,Le livre . Distribué en librairie et centre commerciaux.

Peugeot 505 De mon père.,Ouvrage Recommnandé par la presse.