Article tout frais : Andalousie, sur la route des chefs-d’œuvre hispano-mauresques en van aménagé

Nous allons tout vous révéler sur cet encart qui vient d’être publié, dont le thème est «voitures de collection».

Le titre suggestif (Andalousie, sur la route des chefs-d’œuvre hispano-mauresques en van aménagé) parle de lui-même.

Le chroniqueur (identifié sous le nom d’anonymat
) est connu et fiable pour plusieurs autres textes qu’il a publiés sur le web.

Vous pouvez donc donner du crédit à cette édition.

L’article source mentionné :

Contact. Ronron du moteur… Le van avale les kilomètres avec gourmandise sur l’asphalte andalou. De Malaga à Grenade, de Tarifa à Séville, de Ronda à Cordoue, c’est le même éblouissement à travers le pare-brise. La même succession de plages blondes et de collines multicolores. Au volant de leurs fourgons aménagés, les routards ont déferlé sur le littoral d’Andalousie dès les années 1980. Icône d’un mode de vie alternatif, libre et proche de la nature, ce moyen de transport séduit désormais les voyageurs avides de découvertes en autonomie. Le patrimoine de la grande région du Sud espagnol est monumental. Il suffit donc de tirer sur le frein à main pour s’y griser de culture.

Les légendaires villages perchés, comme Ronda, sont les repères du voyage en van à travers la grande région du Sud espagnol. – Jean-Claude Urbain

Comme il a connu un miracle grec, l’Occident a connu un miracle arabo-musulman. Nos livres d’Histoire insistent peu sur l’apport de la civilisation andalouse à l’héritage européen. Elle a pourtant connu un âge d’or dont le rayonnement artistique, scientifique et philosophique a illuminé le Moyen Âge. Durant plus de 800 ans, les serviteurs d’Allah ont considéré le royaume d’al-Andalus comme l’antichambre du paradis. Avant d’être définitivement chassés de la péninsule ibérique par la reconquête catholique, les sultans éclairés y ont porté l’art de vivre oriental à son apogée.

Broderies de marbre, stalactites de stuc, ogives, arabesques… L’art mudéjar est l’adaptation du savoir-faire musulman au goût chrétien. – Jean-Claude Urbain

Modèles de tolérance et mécènes de génie, les princes arabes permirent à toutes les cultures d’Andalousie (wisigothe, juive, ibère, celte, berbère, etc.) de cohabiter et d’exprimer le meilleur d’elles-mêmes. Palais, forteresses, jardins, bains, mosquées… Leurs chefs-d’œuvre impressionnèrent tellement les seigneurs chrétiens que ces derniers utilisèrent à leur tour des artistes musulmans, les mudéjars, pour en prolonger l’influence. Cet effet de mélange est déjà très net à Grenade, où les minarets du vieux quartier de l’Albaicín ont tous été transformés en clochers.

Première étape : l’Alhambra

L’avantage du van sur un plus grand véhicule de type camping-car est qu’il permet de circuler aisément en ville pour stationner au plus près des sites remarquables. À Grenade, des parkings très bien intégrés donnent aux conducteurs un accès immédiat à la plus majestueuse acropole médiévale du monde méditerranéen. La « colline rouge » de l’Alhambra est un prodige architectural. Défendue par de hauts remparts, elle fut d’abord conçue pour être une forteresse, une Alcazaba. Mais en 1238, Muhammad Ier, le fondateur de la dynastie des Nasrides, décida d’y implanter sa cour. Quel contraste, depuis, entre l’austérité extérieure de la cité palatine et l’exquise délicatesse de ses espaces intérieurs ! Au fil des ajouts par les califes successifs, l’Alhambra est devenue un temple de volupté et de sophistication.

Dominant le palais des califes Nasrides, les jardins du Generalife constituaient leur palais d’été. – Jean-Claude Urbain

Conçus pour le repos et le plaisir des sens, les vergers en terrasses, les balcons, bassins et fontaines du Generalife complètent la perfection de l’Alhambra. L’empereur Charles Quint en fut tellement épris qu’il y imprima lui aussi sa marque. Et c’est l’addition singulière de son palais Renaissance qui favorisa, à travers les siècles, le respect pour le reste du site originel.

Le van est la maison roulante des voyageurs en Andalousie. Literie, kitchenette, douchette… Tout est parfaitement intégré. – Gauthier Graffeuille/VanBreak

L’apport d’al-Andalus à la culture occidentale est cependant loin de se limiter à cet aspect patrimonial. Il est toujours capital dans notre quotidien. Les voyageurs qui apprécient aujourd’hui de dormir, de prendre leur petit-déjeuner et de se changer dans l’intimité de leur van peuvent remercier l’Andalousie d’avoir introduit le coton et le sucre en Europe. C’est d’Andalousie encore que se répandit l’usage de la soie, du papier, de la poudre à canon et des moulins. Le royaume a également participé à l’invention d’instruments de navigation et aux progrès des mathématiques, en particulier de l’algèbre, dont le mot même est arabe.

Une culture aux multiples visages

Les double-voies gratuites Autovias d’Andalousie poursuivent leurs ondulations à travers les alignements impeccables d’oliviers. Çà et là, dans le flamboiement de leurs murs blancs, des villages perchés se dorent au soleil. Antequera, Olvera, Zahara de la Sierra, Arcos de la Frontera, Carmona… Et voilà enfin Séville, la capitale régionale, qui résume à elle seule toute la complexité de l’âme andalouse : la nonchalance ensoleillée, la ferveur religieuse, la convivialité des bodegas, la férocité des corridas et l’orgueil fiévreux du flamenco, sans oublier la sensualité des bains arabes.

Les gitans ont accompagné le repeuplement chrétien de l’Andalousie. Leur flamenco passionné est indissociable de la région. – Jean-Claude Urbain

Au cœur de la cité, quelques centaines de mètres suffisent pour passer de la verticalité gothique à la géométrie mudéjare, là où l’immense cathédrale Notre-Dame-du-Siège côtoie le palais de l’Alcazar. Tous les deux sont classés au Patrimoine mondial de l’Unesco. La première célèbre l’union des styles qui caractérise toute la région. Couronnée d’une « girouette » chrétienne, sa tour Giralda fut d’abord un minaret de 93 mètres de haut, similaire à celui de la Koutoubia de Marrakech. C’est ici, entre les ors et les volutes, que reposerait l’explorateur Christophe Colomb, qui découvrit le Nouveau Monde en 1492, l’année de la chute de Grenade.

Inspirée du minaret de la mosquée de Marrakech, la tour Giralda est devenue le clocher de la cathédrale de Séville après la reconquête. – Jean-Claude Urbain

Quant à l’Alcazar, on l’appelle aussi le « palais mudéjar ». Ses hautes murailles cachent des patios décorés de céramiques et de dentelles de stucs, travaillées à la mode arabe sur demande des souverains catholiques. C’est à Pedro Ier que l’on doit son aspect actuel. Le roi de Castille-León fit collaborer les artisans de l’Alhambra avec les artisans sévillans pour transformer l’Alcazar en parfait exemple d’architecture hispano-mauresque. Symbole de ce métissage, les inscriptions de la façade chantent à la fois les louanges de Don Pedro et d’Allah.

Prochaine étape, Cordoue : 140 kilomètres.

Au faîte de la civilisation

Dans l’ancienne ville du calife Abd al-Rahman III, c’est dans la chair de la Mezquita-Catedral que se consomme le mariage des cultures. Entreprise au VIIIe siècle et achevée à la fin du Xe, la grande mosquée de Cordoue fut transformée en cathédrale catholique au XIIIe. Deux organisations architecturales, deux religions, deux époques s’entrelacent ainsi dans le même espace sacré.

Où trouver dans le monde une plus belle forêt de colonnes que dans la Mezquita de Cordoue ? – Jean-Claude Urbain

Alentour, dans les ruelles tortueuses de la Juderia, le charme des courettes et des balcons fleuris font rêver à cette ancienne métropole qui rivalisait de splendeurs avec Constantinople et Bagdad. Ses rues étaient déjà assainies et éclairées au crépuscule quand celles de Paris n’étaient encore que de boueux coupe-gorge. Mais cette Cordoue des poètes et des musiciens, des théologiens et des médecins fut surtout la capitale du savoir. Ses bibliothèques réunirent jusqu’à 500.000 volumes !

Idéal équilibre entre la puissance et la grâce, le cheval andalou est la fierté des écuries royales de Cordoue. – Jean-Claude Urbain

À une dizaine de kilomètres, Madinat al-Zahra, la « Cité brillante » achève le périple à travers la légende d’al-Andalus. Ici, Abd al-Rahman III voulut doter son royaume d’une capitale digne de ses ambitions. Une ville-palais dont la splendeur et l’agencement rigoureux illustreraient une double fonction politique et idéologique. Sa construction commença en 936. Elle était presque achevée à sa mort, en 961. Moins d’un siècle plus tard, il n’en restait plus que des ruines…

Symbole éphémère de la puissance du califat, Madinat al-Zahra est aussi celui de sa ruine. – Jean-Claude Urbain

Cet ultime site est un des plus précieux témoignages de ce moment unique de l’Histoire. Au passage de l’an mille, les villes cosmopolites et avant-gardistes d’Andalousie ont permis aux cultures de dialoguer jusqu’à atteindre un degré inégalé de civilisation. Mille ans plus tard, où en sommes-nous ? Les démonstrations de puissance ne résident plus dans les fastes architecturaux, mais dans la maîtrise de l’énergie. Et ce sont des parcs d’éoliennes gigantesques qui escortent le van sur le chemin du retour.

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